Voyage sur mesure au Guatemala

Petit matin laiteux. Dans les premiers rayons de l’aube, le cône parfait de l’Acatenango apparaît. Majestueuse, impressionnante, la silhouette du volcan impose sa présence. Sitôt quitté les rives du lac Atitlan et le village de Soledad perché à 2500 m, le regard se tourne vers le sommet du volcan. Il est l’heure de grimper. A travers une forêt pluviale de feuillus puis une autre dominée par les conifères, place aux prairies et enfin au désert de cendres volcaniques. L’ascension est raide, le décor futuriste, le panorama bouleversant. Les pieds dans les scories, les yeux se perdent sur l’horizon. Nous sommes à presque 4000 m, le silence est total, le paysage lunaire. Juste à côté, le volcan Fuego, un des plus actifs d'Amérique Centrale et en éruption quasi permanente, assure le décor.

Des paysages semés d’éboulis, des troupeaux de moutons, des champs de pommes de terre… C’est dans ce paysage battu par les vents que les balades à cheval s’organisent. Sur des terres aux allures de causses, à 3200 m d’altitude, sur le haut plateau des Cuchumatanes. Au rythme de votre monture, vous approchez au plus près du rebord du massif, sur l’arête qui s’ouvre sur la vallée du rio Chixoy coulant mille mètres plus bas. Vous croisez les communautés paysannes qui vivent ici et découvrez Cuchumatanes, ses vallées accueillantes et ses ravins impressionnants.

La fête des morts, le 1er novembre, est un évènement important dans la culture guatémaltèque. Dans le petit village de Sumpango, une tradition persiste depuis longtemps : quelques semaines avant cette date, les habitants fabriquent des cerfs-volants et les décorent au gré de leurs envies. La plupart d’entre eux y racontent ce qu’ils ont vécu durant l’année et transmettent ce message à leurs ancêtres par le biais de leur cerf-volant. Les plus grands atteignent 5 à 6 mètres de diamètre.

Au pays des Maya, l’histoire ricoche sur les vieilles pierres à coup de colonisations, de révolutions et de conflits armés. Pendant des années, le pays fut soumis à une guérilla à laquelle les paysans participèrent activement jusqu’à ce que la paix soit signée en 1996. De ces longues années, les hommes et les femmes du pays ont gardé de nombreux souvenirs. Des souvenirs qu’ils livrent au cours de rencontres et d’échanges. Non loin de Flores, d’anciens guérilléros ont créé la communauté « Nuevo Horizonte » et racontent aujourd’hui leur combat, leur vie aux champs, les mystères de la jungle et les secrets des plantes pour se soigner.